Le pense-bio de février
Le pense-bio - Février 2017
Après avoir écouté deux chroniques sur France Inter qui parlaient du bio en ce début de mois, je me suis demandée qu’elle est l’image du bio à l’heure actuelle ? Qu’est-ce qu’on en dit ? Qu’est-ce qui a changé ?
La première chronique s’intéressait à la place du bio dans les supermarchés. On apprend alors que les produits bio prennent une place grandissante dans les grandes surfaces du fait de la demande des consommateurs et, aussi, des profits qu’ils génèrent pour à ces enseignes. La chronique s’interroge par ailleurs sur la potentielle hypocrisie de l’engagement des grandes surfaces envers l’environnement et le bio ou autrement dit sur le greenwashing sur lequel ces acteurs surfent. Et on apprend que les grandes surfaces ne veulent plus commercialiser d’œufs dont les poules vivent en cage d’ici à 2020, au nom du bien-être animal, au grand désespoir de la FNSEA qui trouve ce virage bien trop rapide. Alors si nous pouvons nous réjouir de la place grandissante des produits bio en grande surface ou ailleurs, et des questions que cela peut soulever sur des sujets comme le bien-être animal, cette chronique donne une vision assez sombre de l’évolution du bio en France. Le bio en France ce n’est pas simplement la question de l’engagement sincère ou non des grandes surfaces, du prix des produits et des déclarations de la FNSEA. Selon moi, et si je reste sur le terrain de cette chronique, les produits bio révèlent la diversité des moyens de commercialisation. Alors oui ces produits se développent en grande surface, mais aussi via la vente directe (marché, groupement de producteurs comme les Vilains Cageots, vente à la ferme, etc…) ! Et si on peut s’interroger sur l’engagement des grandes enseignes il faut alors dire qu’il y a de nombreux acteurs dont on ne peut que souligner l’engagement. Ce sont des agriculteurs, producteurs, artisans et commerçants (et bien d’autres encore) qui ont fait du bio le centre de leur métier, ce qui inscrit dans leur quotidien des questions comme celles du bien-être animal, des circuits-courts, de l’impact environnemental et social de leur démarche, etc… Il me semble donc plus important de mettre en avant ceux qui agissent, ceux qui donnent des réponses, plutôt que de poser des questions qui nous font juste douter sans apporter une réponse à nos questions.
C’est à ce moment-là que je parle de la deuxième chronique qui justement nous donne un peu de baume au cœur ! Dans cette chronique on apprend qu’un article scientifique publié début février conclut que l’agriculture biologique pourrait subvenir aux besoins de toute la planète. Autrement dit, des scientifiques ont donc démontré qu’un argument majeur contre l’agriculture biologique n’avait pas de valeur. Ces scientifiques constatent que même si ce type d’agriculture a un rendement inférieur, elle obtient de meilleurs résultats économiques (elle crée davantage d’emplois), environnementaux et sociaux. Et si jusque-là les études se focalisaient sur la difficulté pour l’agriculture biologique à fournir les mêmes rendements que l’agriculture traditionnelle, cette étude démontre qu’en comparant ces deux modes de production mais avec des semences qui sont pensées pour l’agriculture biologique, en associant des cultures ou des activités agricoles, alors l’agriculture biologique peut se révéler plus rentable. Cependant ce mode de production nous invite à nous interroger plus loin dans notre mode de consommation et notamment pour ce qui est de la viande, car si l’agriculture biologique peut subvenir aux besoins de la planète il faut alors augmenter la surface des cultures destinées à la consommation humaine. Mais le problème majeur en agriculture biologique, selon cet article, c’est le manque de recherche. La recherche concernant l’agriculture ne se focalise que faiblement sur l’agriculture biologique qui pourtant nous dessine un meilleur futur.
Le bio bouge donc ici et ailleurs et je pense que les médias, comme tout un chacun, doivent se concentrer sur le positif qu’il nous offre afin que l’évolution, aujourd’hui en cours, se poursuive.
Chloé, des Vilains Cageots.
Les références :
https://www.franceinter.fr/emissions/le-zoom-de-la-redaction/le-zoom-de-la-redaction-08-fevrier-2017
https://www.franceinter.fr/sciences/l-agriculture-bio-serait-capable-de-nourrir-la-population-mondiale
Après avoir écouté deux chroniques sur France Inter qui parlaient du bio en ce début de mois, je me suis demandée qu’elle est l’image du bio à l’heure actuelle ? Qu’est-ce qu’on en dit ? Qu’est-ce qui a changé ?
La première chronique s’intéressait à la place du bio dans les supermarchés. On apprend alors que les produits bio prennent une place grandissante dans les grandes surfaces du fait de la demande des consommateurs et, aussi, des profits qu’ils génèrent pour à ces enseignes. La chronique s’interroge par ailleurs sur la potentielle hypocrisie de l’engagement des grandes surfaces envers l’environnement et le bio ou autrement dit sur le greenwashing sur lequel ces acteurs surfent. Et on apprend que les grandes surfaces ne veulent plus commercialiser d’œufs dont les poules vivent en cage d’ici à 2020, au nom du bien-être animal, au grand désespoir de la FNSEA qui trouve ce virage bien trop rapide. Alors si nous pouvons nous réjouir de la place grandissante des produits bio en grande surface ou ailleurs, et des questions que cela peut soulever sur des sujets comme le bien-être animal, cette chronique donne une vision assez sombre de l’évolution du bio en France. Le bio en France ce n’est pas simplement la question de l’engagement sincère ou non des grandes surfaces, du prix des produits et des déclarations de la FNSEA. Selon moi, et si je reste sur le terrain de cette chronique, les produits bio révèlent la diversité des moyens de commercialisation. Alors oui ces produits se développent en grande surface, mais aussi via la vente directe (marché, groupement de producteurs comme les Vilains Cageots, vente à la ferme, etc…) ! Et si on peut s’interroger sur l’engagement des grandes enseignes il faut alors dire qu’il y a de nombreux acteurs dont on ne peut que souligner l’engagement. Ce sont des agriculteurs, producteurs, artisans et commerçants (et bien d’autres encore) qui ont fait du bio le centre de leur métier, ce qui inscrit dans leur quotidien des questions comme celles du bien-être animal, des circuits-courts, de l’impact environnemental et social de leur démarche, etc… Il me semble donc plus important de mettre en avant ceux qui agissent, ceux qui donnent des réponses, plutôt que de poser des questions qui nous font juste douter sans apporter une réponse à nos questions.
C’est à ce moment-là que je parle de la deuxième chronique qui justement nous donne un peu de baume au cœur ! Dans cette chronique on apprend qu’un article scientifique publié début février conclut que l’agriculture biologique pourrait subvenir aux besoins de toute la planète. Autrement dit, des scientifiques ont donc démontré qu’un argument majeur contre l’agriculture biologique n’avait pas de valeur. Ces scientifiques constatent que même si ce type d’agriculture a un rendement inférieur, elle obtient de meilleurs résultats économiques (elle crée davantage d’emplois), environnementaux et sociaux. Et si jusque-là les études se focalisaient sur la difficulté pour l’agriculture biologique à fournir les mêmes rendements que l’agriculture traditionnelle, cette étude démontre qu’en comparant ces deux modes de production mais avec des semences qui sont pensées pour l’agriculture biologique, en associant des cultures ou des activités agricoles, alors l’agriculture biologique peut se révéler plus rentable. Cependant ce mode de production nous invite à nous interroger plus loin dans notre mode de consommation et notamment pour ce qui est de la viande, car si l’agriculture biologique peut subvenir aux besoins de la planète il faut alors augmenter la surface des cultures destinées à la consommation humaine. Mais le problème majeur en agriculture biologique, selon cet article, c’est le manque de recherche. La recherche concernant l’agriculture ne se focalise que faiblement sur l’agriculture biologique qui pourtant nous dessine un meilleur futur.
Le bio bouge donc ici et ailleurs et je pense que les médias, comme tout un chacun, doivent se concentrer sur le positif qu’il nous offre afin que l’évolution, aujourd’hui en cours, se poursuive.
Chloé, des Vilains Cageots.
Les références :
https://www.franceinter.fr/emissions/le-zoom-de-la-redaction/le-zoom-de-la-redaction-08-fevrier-2017
https://www.franceinter.fr/sciences/l-agriculture-bio-serait-capable-de-nourrir-la-population-mondiale